Malgré les efforts faits, il y a encore en Belgique de nombreuses habitations mal isolées ou mal équipées qui sont de véritables gouffres énergétiques. Or, la Belgique s’est engagée avec l’Union européenne à combattre le réchauffement climatique. Pour aider chacun de nous à réaliser les travaux nécessaires pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, il a donc été mis en place un certain nombre de primes et d’aides pour pouvoir avancer tous ensemble vers un avenir moins énergivore et plus propre.
Quelles sont les différentes aides existantes ?
Primes Energie (régionale)
Valables pour les habitations individuelles et collectives, elles concernent 3 postes :
A : l’audit et les études énergétiques (50 ou 70% des dépenses). L’audit préalable est obligatoire en Région wallonne.
B : l’isolation et la ventilation (entre 20 et 50 € le m2, prime de 15€/m2 pour un isolant naturel)
C : le chauffage et chauffe-eau solaire.
Primes Rénovations (régionale)
Elles concernent tous les travaux apportant des économies d’énergie pour des bâtiments de plus de trente ans : isolation thermique, chauffage, traitement contre l’humidité, ventilation…
Primes communales et fédérales
Selon les communes, vous pouvez obtenir des aides supplémentaires, conditionnées à l’obtention au préalable d’une prime Energie ou d’une prime Rénovation. Il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès du service Urbanisme de sa commune.
Autres aides
Les travaux de rénovation d’un bâtiment de plus de 15 ans bénéficient d’un taux de TVA à 6 % à la place de 21 %.
Pour la Wallonie, il est possible de bénéficier d’une réduction d’impôt de 30 % maximum si on réalise des travaux d’isolation du toit. Les régions Bruxelles et Flandre ne proposent plus cet avantage.
Toutes les aides sont cumulables, mais l’addition de la prime Energie et de la prime Rénovation ne peut dépasser 90 % du montant total des travaux engagés.
Pourquoi les copropriétés sont avantagées ?
Les primes Energie proposées peuvent varier selon la personne qui les demande. En Région Bruxelles, il existe trois catégories : A, B et C. Les personnes individuelles sont en catégorie A par défaut et peuvent être en catégorie B ou C selon leurs revenus. Les copropriétés sont d’office en catégorie C. Or, la catégorie C bénéfice de primes plus élevées. Il est donc beaucoup plus intéressant financièrement de passer par la copropriété que de faire des demandes individuelles. Certains travaux de toutes façons ne peuvent se faire qu’à l’échelle de la copro : remplacement de la chaudière, isolation des façades ou du toit …
De plus, la Région de Bruxelles-Capitale a voulu soutenir le secteur de la construction très touché par la crise de la covid-19. Elle a donc décidé de faire bénéficier d’un bonus supplémentaire jusqu’au 31 décembre 2021, pouvant amener le remboursement des travaux effectués jusqu’à 70 % du montant. Ce bonus s’applique aux personnes aux revenus modestes, aux infrastructures collectives et aux copropriétés.
Coup de pouce pour les énergies renouvelables
L’utilisation des énergies renouvelables est encouragée par un certain nombre d’aides, par exemple :
Prêt vert
Bruxelles environnement propose des prêts allant jusque 25 000 € à 0 à 2 % d’intérêt pour les personnes à revenus modestes. Ce prêt peut être utilisé pour les travaux d’isolation et les changements de chaudières pour un modèle plus performant, mais il couvre également les investissements en énergie renouvelable.
Panneaux photovoltaïques
Lorsque vous installez des panneaux solaires, vous pouvez bénéficier d’une prime dans certaines communes de Bruxelles. De plus, vous pouvez obtenir un certificat vert permettant de recevoir jusque 950 € par an pendant 10 ans. La Flandre, qui avait arrêté de verser des primes, en accorde à nouveau depuis le 1er janvier 2021 (montant maximal 1500 €) mais arrête les certificats verts.