8 févr. 2021

Depuis quelques années, en Belgique, les charges de copropriété ont tendance à augmenter plus vite que l’inflation. Elles sont aujourd’hui en moyenne de 2312 € par lot et par an. À quoi est due cette augmentation et que peuvent faire les copropriétaires et les syndics pour lutter contre celle-ci ?

1. La hausse du coût de l’énergie

Entre 2007 et 2020, la facture moyenne en énergie pour un foyer a augmenté de 66 %. Cette hausse de l’électricité et du gaz impacte fortement les charges de copropriété, les dépenses de chauffage constituant souvent près d’un quart des charges courantes.

Avec la libéralisation du marché de l’énergie, vous avez la possibilité de changer de fournisseur d’énergie, il peut donc être intéressant de comparer les contrats proposés. De plus, beaucoup de halls d’immeubles sont surchauffés alors qu’ils sont mal isolés et peu utilisés. Il peut être intéressant de s’interroger sur la pertinence de chauffer autant certaines parties communes et réaliser des travaux d’isolement si besoin. Enfin, des économies d’électricité peuvent être faites en installant des minuteurs ou des détecteurs de mouvement pour ne pas gaspiller inutilement l’électricité.

2. De nouvelles règlementations ont vu le jour

Les nouvelles normes d’isolation, d’électricité ou de sécurité induisent d’avantage d’interventions, de contrôles et une mise aux normes qui peut représenter une certaine somme. Des diagnostics obligatoires doivent être réalisés pour la sécurité incendie par exemple, diagnostics qui sont facturés et qui en plus peuvent entraîner des dépenses supplémentaires obligatoires.

3. Les immeubles vieillissent

Si votre copropriété date de plusieurs dizaines d’années, certains éléments auront besoin d’être rénovés, augmentant ainsi le coût des charges de copropriété. Toiture, fenêtres ou isolation représentent des postes lourds financièrement. D’autre part, plus votre immeuble est ancien, plus la prime d’assurance multirisque due par la copropriété sera importante car le taux de sinistralité des immeubles augmente avec l’âge.

4. Certains contrats de prestation peuvent gonfler les charges

Les contrats de prestation extérieure sont nombreux dans une copropriété : maintenance des ascenseurs, des digicodes, entretien des extérieurs, nettoyage des parties communes… Ces postes représentent une grosse partie des charges d’une copropriété. Il est utile de régulièrement demander des devis comparatifs à d’autres sociétés pour être sûr de payer le juste prix. De plus, certains contrats intègrent des révisions des prix indexées à autre chose que l’inflation et peuvent voir leurs tarifs augmenter de façon trop importante, il faut donc être attentifs à de telles clauses.

5. Les honoraires des syndics s’alourdissent

Ces dernières années, on a assisté à une hausse importante des honoraires des syndics, particulièrement pour les petites copropriétés. Si certaines augmentations peuvent être justifiées par une charge de travail supplémentaire (gros travaux à mettre en place, nouvelles règlementations à respecter…), d’autres le sont moins. À vous d’être vigilants et de faire jouer la concurrence.

Avec la loi sur la copropriété forcée rentrée en vigueur le 1er janvier 2019, les contrats établis par les syndics doivent inclure la liste des prestations incluses dans le forfait mensuel et la liste des prestations complémentaires qui sont facturées en plus, ce qui permet d’avoir des tarifs plus clairs et une bonne base de comparaison.

En attendant, des syndics spécialisés dans les petites copropriétés voient le jour afin de diminuer les charges relatives à la copropriété.